La fabrication des appareils numériques nécessite l’utilisation de métaux rares. Et c’est un enjeu géopolitique majeur.
Les actualités récentes confirment la place des terres rares dans la géostratégie de plusieurs pays (États-Unis, certains pays d’Asie et l’Australie) dans un contexte d’interdictions imposées par Pékin sur ses exportations de terres rares (matériaux essentiels dont la Chine a le quasi-monopole) et d’une dépendance des États-Unis pour fabriquer beaucoup de ses produits technologiques.
Reprenons dans l’ordre :
- Le contexte : le 3 novembre 2024, la Chine interdit la vente de certains métaux rares comme le gallium et le germanium aux États-Unis.
- Le 20 octobre 2025, le premier ministre australien et le président américain ont signé un accord de 8,5 milliards de dollars sur les minéraux rares.
- Le 27 octobre, Donald Trump, en tournée en Asie du Sud-Est, signe plusieurs accords commerciaux avec le Vietnam, la Malaisie et la Thaïlande, incluant la coopération sur les minéraux critiques, la facilitation d’investissements (…), et la réduction de barrières douanières.
- États-Unis et Japon signent un accord sur les terres rares pour faire face aux restrictions chinoises le 28 octobre.
- Le 9 novembre, la Chine a suspendu (pour un an) son interdiction d’exportation vers les États-Unis visant le gallium, le germanium et l’antimoine, des métaux rares cruciaux pour l’industrie moderne.
Alors à la Galerie, on rappelle une bonne idée : et si on commençait déjà par augmenter la durée de vie de nos appareils ? (ne pas les remplacer s’ils fonctionnent encore, les réparer)
Pour en savoir plus sur le sujet des minerais rares on vous conseille de lire le livre du Guillaume Pitron a enquêté “La guerre des métaux rares”.

Résumé : Pendant 6 ans, le journaliste a enquêté dans une douzaine de pays sur la transition énergétique, la révolution numérique et la mutation écologique de ces pays. Politiques, médias, industriels nous promettent un nouveau monde affranchi du pétrole, des pollutions, des pénuries et des tensions militaires. L’ouvrage nous montre qu’il n’en n’est rien

